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Le lien 
photographique 
   
 

 

 

Thématique traitée dans les expositions de la Maison des Avocats (Lyon, été 2006) et du Musée Paul Dini (Villefranche/Saône, été 2007)

 
 

 

 

 

Une nouvelle série confrontant toujours peintures et photographies - dans des assemblages sous forme de triptyques - voit le jour dès 2005.
Deux portraits photographiques se font face séparés ou réunis par une peinture. La peinture crée un lien de nature unique entre les deux photos. La nature du lien définit la nature de la peinture. En dehors de toute narration les deux portraits entrent en résonance par l'intermédiaire de la peinture. Comme l'a dit G.Deleuze dans son ouvrage, la " Logique de la sensation " aux éditions de la Différence:
" ... Ce qui compte, c'est l'étreinte des deux sensations, et la résonance qu'elles en tirent."
Les notions de figuration et d'abstraction n'ont plus cours. Le réalisme photographique côtoie l'abstraction picturale et leur association hétérogène ouvre le champ de la représentation artistique à d'autres définitions.
Les triptyques sont également des chiasmes; A l'intérieur du face à face la relation est circulaire et infinie. Les couleurs des fonds des deux photos définissent par leur mélange les couleurs des peintures.
Les deux portraits fonctionnent également en reflet et renvoient de nouveau à la notion de spéculaire présente depuis le début du travail. S'agit-il du reflet du même ou celui d'un autre ?

Ici, la peinture n'a d'existence que par la photographie; elle se définit par elle.

 
 



 

 
 

Qu'est-ce qu'un triptyque ? par Gilles Deleuze :
Et c'est cela, le principe des triptyques : le maximum d'unité de lumière et de couleur, pour le maximum de division des Figures. Telle était la leçon de Rembrandt : C'est la lumière qui engendre les personnages rythmiques …
(...) Le temps n'est plus le chromatisme des corps, il est passé dans une éternité monochromatique. C'est un immense espace-temps qui réunit toutes choses, mais en introduisant entre elles les distances d'un Sahara, les siècles d'un Aiôn : Le triptyque et ses panneaux séparés. Le triptyque, en ce sens, est bien une manière de dépasser la peinture de " chevalet " ; les trois tableaux restent séparés, mais ils ne sont plus isolés ; le cadre ou les bords d'un tableau renvoient, non plus à l'unité limitative de chacun, mais à l'unité distributive des trois.

Extrait de Francis Bacon, logique de la sensation de Gilles Deleuze,
Editions de la différence, 1983.
 

Thèmes abordés :
L'hétérogène, le spéculaire, le chiasme, l'autre.

 
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